Identifier des sons gravesRessentir les trois tempsRepérer le thème
Biographie, éléments importants
Pianiste virtuose, Camille Saint-Saëns donne son premier concert à la salle Pleyel à onze ans. L’éléphant fait partie d’une suite musicale pour orchestre : Le carnaval des animaux. Dans cette œuvre, Saint-Saëns recherche soit le côté évocateur, cocasse ou burlesque, soit fait preuve d’un esprit satirique, mais sans jamais se départir d’une certaine gentillesse de ton qui destine son œuvre aussi bien aux enfants qu’aux adultes.
Pour commencer, ne pas donner le titre de l’œuvre. Après une première audition où les élèves partagent des impressions, ressentis, images … leur demander : « Et si la musique évoquait un animal ? Un fruit ? Un objet ? Quels seraient-ils ? » (Découvrir que le compositeur a voulu illustrer un éléphant. Comparer à d’autres interprétations de cette œuvre, aux tempi plus lents, au caractère plus pesant).
- Ressentir les trois temps : la mélodie est construite sur un mouvement de valse lente à 3 temps. Inviter les élèves à battre la pulsation en comptant « 1, 2, 3 ». Au début, les temps 2 et 3 sont accentués par le piano.
- Chanter la mélodie : sur des onomatopées (ex. pom-pom) ou sur des paroles inventées, chanter le thème joué par la contrebasse.(« Un éléphant qui se promenait doucement ; il avait sur le dos un perroquet qui s’appelait Jeannot »)
Pour aller plus loin
- • Laisser les enfants évoluer librement sur la musique. Noter les gestes et démarches adoptées. Renouveler l’expérience maintenant avec « Poules et coqs » du Carnaval des Animaux.Initier un moment d’échanges pour mettre en relation musiques et attitudes corporelles : lenteur et lourdeur pour « L’éléphant », frétillements et petits sauts sur « Poules et coqs ». Quelles peuvent être les raisons de ces différences ? (sons graves/aigus, rythmes, tempo, interprétation…)
- • Réécouter les sons graves de la contrebasse de l’Eléphant, et les comparer avec les sons aigus du violon de « Poules et coqs ». Associer à chaque instrument un geste ou une image (animal, instrument). Poursuivre cette écoute comparative avec cette musique.
- Comparer la taille d’une contrebasse à celle d’un violon et en déduire le rapport taille de l’instrument/hauteur du son.
Au 2e temps d’écoute , noter les remarques des élèves. Questionner sur la nature des sons entendus (électroniques) et dégager la structure de l’extrait musical (voir éléments musicaux caractéristiques ci-dessous).
Construire un ostinato (créer une trame sonore)
Les élèves chuchotent "Dans la classe, il y a des garçons et des filles" pour créer une trame sonore puis quelques élèves, tour à tour, déclament leur prénom en jouant sur les hauteurs de sons et les durées.
exemple « jeu vocal » (polyphonie au quotidien C2 et C3)
Inventer et créer en proposant aux élèves, par petits groupes de 4 ou 5 d’utiliser la voix, le corps, les objets qui les entourent pour créer un moment musical sur le schéma de Tokyo 2002 :
- scène de la vie quotidienne ou de la nature
- ostinato
- ostinato avec émergences de sons (rechercher des objets qui produisent un "son électronique" comme des jouets sonores, des réveils, des jeux…). A la fin de cette phase de recherche, inviter chaque groupe à présenter sa création et l’enregistrer.
Pour aller plus loin il peut être intéressant d’échanger et de débattre sur ce qu’est la musique. En quoi cet extrait est-il musical ? Le début peut-il être considéré comme de la musique ? Une définition possible serait de dire qu’une musique est l’œuvre d’un/e compositeur/trice qui organise un ensemble de sons dans le temps et l’espace.
Imiter des sons électroniques en jouant de la voix ou d’objets usuels.
Son 1Son 2Son 3Son 4Son 5
Ecouter son environnement en observant 30s de silence. recenser "les bruits qui nous entourent". Les imiter et les nommer. On pourra les classer en listant par exemple les sons continus et discontinus, les sons naturels et ceux produits par l’homme.
Entrer dans la production sonore (sons continus) Les enfants sont disposés en cercle. Sur le geste de froisser, un enfant joue de sa feuille de papier journal puis communique son geste à son voisin qui joue de sa feuille de papier journal. Le son doit être continu, aucun silence ne doit se faire entendre.L'intensité du son est continue.
Même exercice par effet d’accumulation : l’enfant A joue de sa feuille de papier, rejoint par l’enfant B… jusqu’au dernier de la classe puis l’enfant A s’arrête de jouer, rejoint par l’enfant B… jusqu’à obtenir le silence.L'intensité du son varie, allant crescendo puis decrescendo.
Partie 1 recréation d’un environnement sonore. Ici il pourrait s’agir d’une scène de but d’un match de football.
Partie 2 construction d’une trame sonore avec des émergences de sons.
- apparition d’un ostinato* par accumulation de sons.
- émergence de sons très contrastés et qui se démarquent nettement de l’ostinato.
Autour du timbre dans cette composition le timbre est d’une grande importance. Pierre Henry utilise tout autant des sons naturels enregistrés (sur bandes magnétiques ou numérisés) que des sons électroniques (synthétiseur).